Se préparer à faire face aux inondations vise trois objectifs : "
Le guide du CEPRI « Pourquoi prévenir le risque d'inondation : le maire et la réduction des conséquences dommageables des inondations » : http://www.cepri.net/publications-et-documents.html
En résumé, retenons qu'il faut se préparer pour les raisons suivantes :
Coût des inondations :
1992 Ouvèze : 530 millions d'euros
1999 Aude : 300 millions d'euros
2002 Gard : 1.08 milliard d'euros
2003 Rhône : 1.07 milliard d'euros
2010 juin Var : 700 millions d'euros
2015 octobre dans le Sud-Est : 640 millions d'euros
2016 mai juin Centre, Ile-de-France : 1.09 milliard d'euros
2018 janvier et février, Seine, Marne, Doubs et Saône : entre 225 et 350 millions d'euros
2018 octobre Aude : estimation entre 130 et 180 millions d'euros
Pour toutes ces raisons et parce que tous les retours d'expérience concernant les inondations vécues ces dernières années montrent que les collectivités qui se sont impliquées dans une démarche de préparation à la gestion de crise, notamment dotées de PCS, ont été plus efficaces dans la gestion réelle de la crise, nous vous incitons à mettre en place un volet « inondation » dans vos plans et procédures de gestion de crise pour vous préparer à faire face aux divers phénomènes.
En effet, contrairement à d'autres événements, les inondations font partie des événements récurrents de sécurité civile qui peuvent être anticipés notamment grâce à la connaissance des phénomènes, de leurs conséquences à l'échelle locale et aux informations délivrées par les dispositifs de prévision existants.
L'objectif de ce guide est d'aider les collectivités à synthétiser les connaissances clés existantes sur l'inondation et utiles à une éventuelle gestion de crise, et dès lors que les prévisions météorologiques annoncent qu'un événement est susceptible d'avoir un impact sur son territoire, de permettre au maire d'organiser au mieux la réaction communale face à cet événement en anticipant et en hièrarchisant les mesures à prendre sur son territoire.
Les inondations nécessitent avant tout une réaction au plus proche de l'impact, c'est-à-dire au niveau local. En ce sens, la gestion communale de l'événement est le maillon clé;, au-delà des solidarités intercommunales et des apports d'une gestion supra-communale de l'événement (départementale et zonale par exemple) qui viendront en appui et en complément des actions menées localement.
En 2014 lors des inondations des fleuves côtiers du Var, deux communes voisines ont adopté des postures très différentes face à la mise en vigilance départementale orange « pluie-inondation ». La première commune a agi en anticipant le risque (déplacement des véhicules techniques communaux sur des secteurs hors d'eau, mise en place d'une surveillance des cours d'eau...). La seconde a estimé que la vigilance orange n'était pas une donnée de nature à modifier le fonctionnement communal. Elle a subi de plein fouet l'événement. En août 2018 dans le Gard et l'Ardèche, le niveau de préparation des communes exposées aux inondations rapides et les prises de décision anticipées en matière de mise à l'abri des populations ont permis de sauver des vies.
Les inondations peuvent être anticipées en termes de préparation et de prévision des phénomènes. Cette anticipation est l’enjeu principal du volet « inondation » du PCS.
Lancer la démarche pour élaborer le volet inondation du PCS (cf. Partie 5 du présent document).Cf. Fiche A : Évaluer son niveau de préparation.